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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET

6 avril 2020

Poésie au présent permanent - Publication en avant-première - Formules poétiques pour un ciel nouveau - Muriel CAYET - 2020

Formules poétiques pour un ciel nouveau
Recueil de quarante et un poèmes

Avril 2020


Muriel CAYET

 

 

Promenade buissonnière

 

 

L’IMAGINAIRE

 

Juste s’y promener comme la mer s’y calme,
Sans prononcer un mot ou parler de la trame,
Accorder à ce seul moment ses virtuosités chroniques, 
Ce qui se conçoit en vagues songeries ; ces noms magiques.

 

Juste y inviter les inventions modernes de l’esprit
Les émergences du peintre, ses humanités « pas vu pas pris »
Un contrôle essentiel de ses neurones, son amour télépathique,
Pour intégrer son nouveau statut sympathique.

 

Juste s’y reposer dans un moment de grâce
Au pied des ponts suspendus à la rescousse perspicace,
Puis marcher sans sacs de voyage d’un pas résolu,
Au moment d’ouvrir les yeux sur une nouvelle note aigüe.

 

Juste s’y retrouver, en vérité, en bonté, devenir un terrain de jeux,
De manière subtile, accueillir les offrandes des aïeux
Sentir les angles, l’énergie de leur tonalité,
Par la fenêtre, observer intensément ; s’approcher du secret.

 

Juste s’y libérer, encourager les agréables amusements,
La seul raison de la joie intérieure : l’astucieux rangement
Encombré de livres à la conscience du génie
L’imaginaire se prend au sérieux ; aphorisme de la vie.

 

 

 

VERBES DE MARS

 

 

Surgir de la mémoire comme un envol, un réveil de tout l’équipage,
Séance infinie, passage solidaire, révélé de pages saltimbanques et funambules
Une foi familière, vite, un léger ébahissement de l’âme,
La magie, mot de cœur, serré de vaguelettes du merveilleux,
Quelques rides sur les ondes ; un mystère naturel.
Frémir du théorème, un minima à la densité générée sans stupeur -
Un lumineux soudain.
Moult surprises de l’agir de l’âme
Un flux de sérum fluide, un jeu de libellule.
Le cœur dit ; «  Viens faire la révérence au zénith ; arrive en même temps que la rivière. »
Servir, comme le jour de calendrier, visiteur du rire, joueur de grimaces, magicien de la rime.
Passagère du vent embarquée sur la coque en forme de ruban, la barrière au plus fort de la syntaxe.
Braver frères et sœurs, murmurer de joie, piétiner les aqueducs et révérer les icones de cette ligue faste aux bustes antiques farceurs comme Homère, silencieux en son antre à l’assise des cantiques.
Accueillir comme un animal à merveilles, les stances qui parlent en rose du sens de la joie.
Messagères rares, chantres civiques, l’alambic frémit sous la turbine.
Une bravoure chemine, un almanach s’effeuille ; alchimie de la question.

 

 

 

OUTILS

 

Des outils hissent les voiles de leur marine, garants
Des racines à l’élévation, le zénith en bagage,
Psychanalytiques ou quantiques, au secours des hommages maternants
Tranquillement bizarres, aux réflexions poétiques sans mirage.

 

Des outils charmants aux sentiments valeureux
Parfums d’un hasard joyeux au royaume alizarine
Une navigation invisible transmet à nos yeux
L’émerveillement de l’évidence, don fabuleux de sa discipline.

 

Des outils lumineux, la permanence de leur voix
De leur humour jouable à une thérapie de la lucidité
Une sérénité d’ange-gardien messager de sa loi
La clairvoyance de leur action, adage miraculeux ; la limpidité.

 

Des outils sages, des rêves d’ici
Peinture féerique et vitale, funambule en vibrations
Des harmonies de couleurs uniques au monde, sans plis,
Un symbole céleste sur les têtes des artistes associés à toutes les questions.

 

Des outils, les premiers qui conservent les souvenirs,
A nos pieds, la palette pour sauver ce que l’on doit,
Pour atteindre les sommets et respirer et le dire,
Un royaume plus loin, une présence sur la liste aux confins de la joie.

 

 

 

 

L'équilibre atmosphérique

 

 

 

 

SÉRIEUSEMENT ?

 

Prendre au sérieux ma mythologie d’enfance,
Mes compagnons de voyage, les mettre à l’honneur
Dans le théâtre sans entracte à l’approche en séquences,
Résoudre les questions comme on rêve, sans peur.

 

Prendre au sérieux à un certain degré,
Une petite idée des choses dotées de conscience,
La qualité d’un poème sans équivoque à la saison arrivée,
Et je me souviens du héros de l’histoire et de sa science.

 

Prendre au sérieux l’aventure et ses forts courants,
Croire que le bonheur vaut mille quatre cents pièces,
Dans un espace particulier, notre adhésion au principe vivant,
Une condition d’intelligibilité, une journée de combat de l’espèce.

 

Prendre au sérieux ce que je me suis imaginé,
Sans répondre dans une nouvelle prière,
Voyager en grand secret, paroxysme maitrisé,
A la lumière de ce monde du crépuscule des aubes d’hier.

 

 

 

Une réplique fulgurante

 

 

 

OUI, J’ACCEPTE

 

Oui, j’accepte avec encore plus de vigueur,
De trouver ce qu’il faut, de promouvoir les services
Des talents d’organisateurs à celui d’orateurs,
Tracer le rayon invisible à la lumière des indices.

 

Oui, j’accepte de mieux comprendre la cadence,
Le silence d’un instant posé par hasard,
Le travail que je fais, mes entrées dans la danse
A qui mieux mieux, c’est le mystère de mon art.

 

Oui, j’accepte de me fondre dans la création,
Sous la vibration des cordes aux projets bien signés,
Une façon de regarder, intelligente à entendre leurs émotions
Au style héroïque que l’esprit propose, synchronisé.

 

Oui, j’accepte de voir un peu mieux le tableau,
Et répondre du mot rêverie que je cherche à savoir,
Au cours du roman le naturel de chaque mot,
Ma tradition : respecter ce refus d’être substance sans mémoire.

 

 

 

L’INTELLECT ET LES ÉMOTIONS

 

 

 

L’intellect et les émotions pour faire le point,

 

Chaque jour ils apportent quelques affaires, surtout en ce moment,

 

Le qualificatif d’intelligent est ce qu’on apprend ici de près ou de loin,

 

Pour écouter consciencieusement  les tâches de couleurs des évènements.

 

 

 

L’intellect et les émotions, dans mille rêveries d’espérances,

 

Pour être utile à l’humanité sur une plage de temps ou de sable

 

Tourner les pages des livres anciens en conscience,

 

Choisir de rester, attendre un rituel du hasard, acceptable.

 

 

 

L’intellect et les émotions pour songer à l’activité,

 

A l’intention des artistes à la fin d’une minute,

 

Écrire notre histoire, tracer la route, on m’a confié la clef

 

Aux dernières lueurs du jour d’un bleu horizon sans rechute.

 

 

 

L’intellect et les émotions pour des réponses loyales

 

Arrivée à l’âge mûr la vision est réelle,

 

On s’approche un peu plus, obstination sans égale

 

On occupe l’attente, souffle au vent, à tire d’ailes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SENTINELLES

 

 

 

Sentinelle solitaire au spécimen d’écriture,

 

Qui défie les puissances sans comprendre,

 

Les mondes ignorés des augures,

 

Fermeté du mouvement - elle sait s’y prendre.

 

 

 

Sentinelle éclairée au rythme transparent,

 

Livre extraordinaire du changement perpétuel

 

Il en reste quelques grains noirs et blancs -

 

Respect de peintres ; allégresse rituelle.

 

 

 

Sentinelle émergente, indulgente quand elle apparaît

 

Tire un trait curieux, témoigne son respect

 

Répond à tous les « qui sait ? »

 

Invention moderne d’un monde avec succès.

 

 

 

Sentinelle littéraire au silence de sa plume

 

Regarde la fenêtre pleine de citations,

 

Libre à plein volume,

 

Providence du nouvel absolu de sa mission.

 

 

 

 

 

 

 

FRAGMENTS


Un seul fragment à modeler à un moment précis,

 

Celui du premier jet d’un principe fondamental,

 

Une éclipse centrale, disciplinée, révélée ainsi

 

En cercle pour noter sa présence, sa morale.

 

 

 

Une secousse du naturel à frémir en courage,

 

Une posture compositrice, chercheuse d’or,

 

La volonté du monde dont on sait tous les âges,

 

Un caractère si beau : le mystère s’en décore.

 

 

 

Un seul fragment de certitude, à faire des expériences

 

De l’infini à la suite, la musique qui se voit,

 

Des images centrales de la vie qui régit la conscience

 

Pour encourager le discours et les émois.

 

 

 

Une secousse du naturel à soutenir sa logique de la simplicité,

 

Une impression artistique, un phénomène, un salut,

 

Sans but, ni bruit, ni sujet, juste la vivacité,

 

Des rêves et des étoiles, révérences poétiques ; l’absolu.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au coeur du recommencement

 

 

ÉQUIPÉE


Une équation en or, l’existence de la profondeur de l’Art,
Un cerveau de pure vérité, au reflet de sa mission,
Transmettre singulier, la générosité du vivre rare,
L’intrinsèque suprême, le secret du sacré ; en révélation.

 

L’équité du creuset, fondre les ondes
En une œuvre forte, le symbole du soi,
Une réjouissance de l’être de chaque seconde,
Au cœur de l’énigme, une étoile qui prend la pose, de l’émoi.

 

L’équilibre du spontané, le théâtral du virtuose,
Une peinture apparente en portraits de groupe,
Une chorégraphie émotionnelle, un miroir en métamorphose,
D’un joyeux intérieur confortable, sans découpe.

 

L’équateur du merveilleux, pays d’enfance intemporel,
L’accomplissement de l’imaginaire au bonheur inventé
Complice au lien puissant, des gens comme des hirondelles,
Une grâce facétieuse à la lumière ultrasensible de la nouveauté.

 

 
 

 

 

BEAUREGARD

 

Regarder les héritages de l’horizon

Plus haut que la terre sui souffre,

Vaillant pour les hommes à l’unisson,

Souvenance des anciens peintres du gouffre.

 

Regarder visionnaires le chantier d’en face,

Loin de l’affront pour rêver d’ailleurs,

Sourire à la rencontre, toujours sans grimace,

Pouvoir dire ce que l’on veut, rebelle de l’intérieur.

 

Regarder de profil, humble discours,

Une force ancestrale, tendre comme les palmes,

Plumes au vent sous la pluie à contre-jour,

Une histoire de mères à la berceuse qui calme.

 

Regarder tête basse et cœur mambo

Ce qui fut, ce qui fuit, ce qui est en demeure,

Accueillir ce qui arrive, allegretto,

Dire ce que l’on veut ; le meilleur.

 

 

 

 

 A LA VAGUE

 

A la vague qui vous renverse, je porte un toast sévère et impérial, de ceux qui ne gîtent pas et ne déversent pas leur morgue.

A la vague qui vous renverse, un flot de belles paroles qui vous secouent comme des secours, qui vous appellent de loin, qui vous sillonnent comme des signaux de détresse.

A la vague qui vous renverse, sans amertume ni souvenir, sans lourdeur ni récompense, juste un cri de soulagement du dehors qui danse.

A la vague qui vous renverse, assaillante de saillie, justice de sa justesse en épaisse couche de toujours et en silence de la sorcière des heures grises.

A la vague qui vous renverse, dire que le temps est un calcul, que la marche n’est pas recul, que le ciel est tendre et que la vie est bleue.

 

 

 

Du mystère à la matière

 

 

 L'HEURE DES MERVEILLES

 

A l’heure des lueurs, le regard invente ses couleurs,

Courbes d’une tour d’effet sous le soleil,

Ciel de brouillard à angle droit, mains en cœur,

Tout se joue dans les ténèbres du rose au vermeil.

A l’heure jaune d’or, s’ouvre l’œil bleu du béton,

Source vagabonde d’un survol singulier,

Dessin d’un dessein, en contemplation

La musique du silence hypnotique, émerveillée.

 

 

 

TERRE

 

Sur d’hivers territoires, enregistrer les symboles,

Sans gloire littéraire juste délier les choses,

En directeur artistique éclaircir l’affaire loin des coupoles,

Des courants de pensée, des paysages en cartons ; parcours en symbioses.

 

Se sentir parfois étranger aux autres,

Le charme ensorceleur de ces moments-là,

Associé multiple à lui seul ; apôtre,

Révélé générique d’un entre soi.

 

Regarder-là devant, incontournables,

Un lieu de mémoire, l’humanité en ébullition,

Simplissime le motif majeur ; responsable,

Clameur de fascination ; artiste de prédilection.

 

Combien de fois use-t-on de puissants mécanismes,

D’intégration réussie dans un premier temps,

S’inspirer du renouvellement, miracle tacite ;  et puis le schisme,

Conté avec justesse, matérialisé en recherche, un surgissement.

 

Un espoir intense, outil intellectuel du documentaire,

Trouve sa place dans l’Art où les amis vivent,

Des propos forts et positifs ; soubresauts de l’imaginaire,

Une sécurité du présent en toute chose - âme qui vive !

 

 

OUTILS

 

Procéder à l’inventaire de nos territoires,

Pour toute chose ouvrir son carnet et expérimenter,

Les mouvements sans âges, la sécurité de l’oratoire,

Là où vivent l’Art et ses outils documentés.

 

Est-ce là que nous habitons ?

Au pays des recherches comptées avec justesse,

On commence à penser au miracle ; inspiration,

Temps réussi des mécanismes en souplesse.

 

Question difficile de l’artiste, en fascination

Entre satisfaction et responsabilité, soigner la simplicité,

Mémoire incontournable de l’humain en gestation,

Une analyse entre soi et sa mise en scène rêvée.

 

Avant d’éteindre la lumière il rejoue,

Juste ce moment-là,

Parcours opérant, figure de proue,

A la gloire des mots ; Ars Nova.

 

 

Un emplacement à l'ancienne

 

 

ARCHITECTES

 

 

Un toit bleu à la porte fusionnelle,

Au loin, un ciel d’orage en rideau de théâtre,

Sur un échiquier de façades ouvertes et fraternelles,

Des lignes brisées apprennent la jointure, la règle des quatre.

 

Un gigantesque puzzle réorganisé sans coupures,

L’orchestration en chœur sage, creux et brèches,

Des fenêtres rouges, un pont de fonte sans fioritures,

Une face fermée, l’angle droit de l’ancrage au fil de pêche.

 

Un grand miroir intérieur, une hospitalité de réconfort

Scellant les amitiés entre le ciel et la Terre,

Il était une « foi », un socle, une architecture de sémaphore,

Qui traverse les âges et les nuages jusqu’à l’embarcadère.

 

 Ce qui fait une ville est ce qui fait une vie,

Construite, édifiée, restaurée, embellie,

Sculptures de chaume ou de séquoia, carton-pâte ou marbre d’Italie,

Une nature crue en villégiatures à la reine, aux couleurs de la photographie.

 

 

BOUQUET DE MOTS

 

Fleur de recueil en pièces partagées,

En devoir d’auteur exposé au rayonnement,

Faire le lien-clé des rêves explorés,

Des aventuriers de l’arc-en-ciel en mouvement.

 

Fleur de discours modifié petit à petit,

Un regard de porte-plumes, un message dans la rue,

A l’époque du terme, signes de vie,

Cours, cours, loin du demi-mal, passe les murailles disparues.

 

Fleur de musique, choisie en entier, jamais seule,

Un morceau consacré le temps du matin,

Sans être de jadis, perçue dans l’autrefois, remède d’aïeul,

En partition supplémentaire, ouvragée sans objection, ni refrain.

 

Fleur de la langue, reconstruite et naturelle,

Eminente satisfaction de la berceuse qui remplace l’hiver,

Fondée à Naples ou en Mésopotamie, syntaxe éternelle,

Pour garder l’habitude de compter les rochers sur la mer.

 

 

 IOTA

 

Iriser la clé des champs

Oser la santé avant l’essor

Les âmes inespérées, mémoire d’Aliénor

L’idéal de l’échiquier, roi ou fou, en avant.

 

Réparer les matinées,

Errer sur les raccourcis,

Une carte féconde sans escales datées,

Œuvre de bon sens sans souci de génie.

 

Entendre les propos, les hourras,

Des iotas de carrières,

Humains et vice versa,

Un accord rectifié, assidu et ouvert.

 

Accueillir sans frontières,

Des aurores d’histoires,

Nourries de jours de gloire,

Une promenade d’avant la matière.

 

 

 

 AUX CHOSES DITES

 

 

Une chose bien dite, c’est un argument de contestataire,

Montrée ou cachée, une manière d’admirer, ou tout le contraire,

Un spectacle permanent muni d’un mouchoir,

Résistant aux répétitions inutiles, aux protocoles de promenoir.

 

Une chose bien dite, c’est un indice de sensibilité suivi à la lettre,

Rehaussée de décors qui soulagent de bien des baromètres,

Un tout petit code, une bonne clé pour empêcher de sortir,

En termes de science, frères de la nuit, qui interpelle le choisir.

 

Une chose bien dite parle au Soi, pas à l’adjectif possessif,

Devant la matière une nuance de tons collectifs,

Bien gardée, la poésie du passé sans préfixe de division,

Une marque du temps, une hypothèse sans exposition.

 

Une chose bien dite au sujet pluriel,

Au bout de la digue s’intéresse aux étoiles, au ciel,

Laisse tout au hasard, mot de présence la plus cachée,

Pour prendre le temps, faire des signes de la main ; pour jouer !

 

 

 UN ÉLAN DE JEUNESSE

 

Un élan de jeunesse, réserve de grains plus ou moins homogènes,

Une échelle trouvée par hasard, que va-t-il y gagner ?

Se tenir d’équerre, un recommencement de perceptions, d’oxygène,

Sur une partition, le fond de l’histoire habille la pensée.

 

Un élan personnel, pousse à la libération,

Institue une narration, des ornements sains, en relief

Placés pas loin de là, vagabonds sans hésitation,

Une boîte à images maîtrisée, un complément de papier, sans griefs.

 

Un élan de point de vue, l’utilisation de quelques mots en plus,

Exprimés à voix haute, en gage de bonne volonté,

Entrés dans le jeu, autorisés par le chorus,

Au-dessus des sujets, des affirmations du pouvoir du passé.

 

Un élan de rigueur, singulier,

Suit sa ligne et travaille comme les anges,

Cinéaste au pied de la lettre, célébré,

Connaît l’heure liturgique, celle des mésanges.

 

 

 

Le gré du vent

 

 

 

SINGULIERS

 

C’est notre singulier, inutile de le redresser

Se brouiller avec ses semblables, inodores et incolores,

Gonfler des ballons, donner son nom à une étoile, bien née,

Et grimper au sommet, jamais trop petit pour changer les ors.

 

C’est notre singulier, une origine jamais sans suite,

Réservoir énergétique, à plus d’un titre, humaniste,

Du point microscopique à l’abri des métronomes de conduite,

Un passage facile sur un pli de destinée, fataliste.

 

C’est notre singulier, il surgit du spectre,

Réagit au toucher, sait faire silence, s’exclamer,

Se joue des fêtes à servir les arguments, sans lyre, sans plectre,

En plein vent, deux lettres en extase, réclamées.

 

C’est notre singulier, de regarder  à la loupe,

Les objets d’indication, les hommages cuisants,

L’œuvre s’affirme, rebelle en principe, comme l’as de coupe,

Aller en marche solaire, tous les accords sans réserve, vers le firmament.

 

 

 NOMMER

 

D’un nom vient la douceur, du temps ou de l’espèce,

Concentrées, des équipes se mobilisent,

Sur cette étrange affaire, la vie, qui défile sous nos yeux, maîtresse,

Baignée d’utopie, étudiée par la communauté, en crise.

 

D’un nom naît une vieille histoire,

Une science historique habitée par son sujet,

Une thérapie de groupe suggérant un trouble en miroir,

Et donnant la parole avec soin, destin conté.

 

D’un nom surgit la culture,

Après les premières preuves elle fixe la frontière,

Les membres d’équipage satisfont à l’examen de posture

Des perceptions sensorielles à la coutume de dire : hier.

 

D’un nom apparaît une présence,

Dans le rôle d’une dimension claire et croissante,

Des images analytiques qui aiment les rituels, les cadences,

A la volée des grandes espérances, être en paix avec les ans, presque soixante !

 

 

RÉVOLUTIONS

 

L’histoire ne s’écrit jamais qu’en révolutions,

Un début, un milieu, une fin en points de suspension,

Aux couleurs de la peinture des fauves,

Nostalgique du blues, une cantate italienne, un silence d’un jardin mauve.

 

L’histoire ne s’écrit jamais que sur un fil,

De la douceur d’un matin d’été au crépuscule immobile

Une pause sur le ponton du lac, panorama qui défile,

Une vie en rose, témoin de notre histoire, indélébile.

 

L’histoire ne s’écrit jamais que vers l’Orient,

Un chapeau de paille contre l’orage, une cape pour rester confiant,

Sur la route du désert jaune, au froid glacial des steppes,

De la marée montante aux vagues à l’écume de crêpe.

 

L’histoire ne suit pas la route d’Alexandre le Grand,

La liberté sans frontières, universelle comme le temps,

Une fenêtre sur la ville, à Ispahan ou à Tokyo,

Un pari(s) imagé, navire à la rescousse ; oratorio.

 

 

 

 RÉCONCILIER LE MONDE

 

Réconcilier le monde, tâche logique

Grandement inspirée, métaphorique,

Un coup de cœur dans la réalité,

Un art insondable, attendu, espéré.

 

Réconcilier le monde, réalisme indissociable,

Pour un havre de paix, de dire, capables,

Dans ces récits d’histoires vécues,

Toute l’énergie à montrer sans travestissement prétendu.

 

Réconcilier le monde pour des œuvres,

Une fièvre romantique à échelle réelle sans manœuvre,

Ce comment coloré qui survole les orages,

Une expressivité vraie, au service d’une écriture sans ambages.

 

Réconcilier le monde au jeu des comparaisons,

Un rapport entre partager et continuer, messages dans la tradition,

Pour représenter les images, l’empreinte, les signes,

Notre équipe au travail, provoquer des émotions croisées et dignes.

 

Réconcilier le monde de la terre au ciel,

Tout en démesure pour le bien des ils, des elles,

Un traitement de données, un mode opératoire,

Mieux vaut rester - nécessité - sur cette aire transitoire.

 

 

 

NUIT ROSE

 

Dans la nuit rose naît un jour nouveau,

Accompagné d’un arc en ciel, dans l’éclair,

Aurore arborescente, lumineuse en échos,

Matin ou soir, la mémoire des histoires le libère.

 

Dans la nuit rose le ciel parle de lui-même,

Le propre des invisibles, silencieux,

Un univers de mêmes directions pour qui aime,

Un rêve créatif, un accès au grand tout, palais mystérieux.

 

Dans la nuit rose, les pierres du chemin,

Les cabanes naturelles, les métamorphoses qui relient,

Cavernes de désobéissance, parois témoignages des mains,

Une présence magnétique déroulée sur le temps, magie.

 

Dans la nuit rose, les grands moments,

Dirigés tout droit pour suggérer les solutions,

On songe à regarder le soi de l’instant,

Notre propre centre, coffre de toute résolution.

 

 

 

 VÉRITÉ

 

Je n’attends plus rien que la vérité,

 

De celle qui s’offre les yeux ouverts, qui court vers l’infini,

Une vérité de sourires et de mots accomplis,

Justesse des ressentis au moment où on les vit,

Une vérité qui pousse à dire aujourd’hui,

Celle qui enseigne sur les coups pris,

Qui conduit les rênes de la vie,

Qui résout les mystères, éloigne les affaires, entend les silences, sans bruit,

Une vérité enseignée  au son des non-dits,

Qui hurlent leur présence comme des secrets : ignominie.

 

Je n’attends plus que la vérité, je vous le dis,

Je la connais de l’intérieur, devenue son amie,

Elle cause juste, offre ses lumières, et le sacré, sel de vie,

Une existence ouverte, rôle joué, service compris !

 

 

 

 

Girandole

 

 TOITS

 

 

Les toits brillent sous la lune,

Un chat aux yeux d’étincelles brave la tempête,

Il fixe une étoile dans sa transparence, astre de fortune,

Et l’artiste en sa verrière, toujours plus près des cieux, idées en tête.

 

Les toits brillent sous le silence,

Désertés de leur reflet sous la pluie de juillet,

Des pleurs du crépuscule et de sa science,

Le poète affûte ses mots, rouge brasier. 

 

Les toits brillent d’un art spontané,

Une promenade de promesse offerte à la nuit,

Le vent- les ailes des anges en méditation-  transcendé,

D’un Brest jour d’ardoise, à l’hôtel du ciel, infini.

 

Les toits brillent sous le rêve,

Une fierté de neige de douceur,

Une chambre de magie, sans trêve,

Un minuit de bonheur.

 

 

 BLESSURES

 

Pour décrire une blessure d’humanité,

On ne prend pas de gants de plume ou de nounours de rire,

On devient un enfant majeur à la respiration forcenée,

Des nuages de doutes grandeur nature, à bannir.

 

Pour combattre une blessure d’humanité,

On fait appel aux copines, averse, bruine, aux copains grains de sable,

On quitte le voyage de l’enfance, en tapis de liberté,

Et les mondes merveilleux du coton et de la pluie, aimables.

 

Pour absoudre une blessure d’humanité,

On circule en évasion sans défaut de tempo,

Un début fabuleux de parades à imaginer,

Sous une pluie de baumes qui rafraîchit le credo.

 

Pour faire triompher l’humanité,

Rien de mieux que l’infini, sans début, ni fin,

Juste une présence, un cri dans l’immensité,

Un cheminement cohérent inventant demain.

 

 

 

PARIÉTAL

 

Sur son propre terrain, le témoignage,

Un espoir éclatant de jeunesse,

Une philosophie sans âge,

Un décor de fictions réussies ; prouesses.

 

Un texte considérable,

Un ermitage, hommage à l’art brut,

Un désir créatif, un geste remarquable,

Pour composer les minutes.

 

Une première scène, on reconnaît,

L’air impalpable du bouleversement temporel,

Le contraste des personnages avec le réel abstrait,

Fidèle à ses rêves, à honorer les immortels.

 

Une langue à plusieurs niveaux, illustrée,

Dans un conte alchimique, un don,

Une élévation juste dans sa fraternité,

L’artiste qui écrit des merveilles s’honore de sa mission.

 

 

BONTÉ

 

La bonté ne naît pas de coïncidences,

Elle rencontre le respect, sans anicroches,

Dans la douleur de la reconnaissance,

En un rêve de qualité, la vérité en approche.

 

Aujourd’hui, le bien se dévoue pour élever,

Une générosité d’humanité d’un ici de mémoire,

Jumelant les « nous » qui peuvent questionner,

Et rire de soi, de tout, unis vers l’espoir.

 

Une posture de lumière sur le rôle à assumer,

Emaillant le récit et les moyens de dire,

Des cités célestes où se croisent les destins racontés,

Prenant les rêves pour des valeurs du vivre.

 

Les essais libres de célébration des louanges,

Des images isolées de croyances en résistance,

Chez les auteurs, les nouveaux anges,

L’alchimie fonctionne, monde de constance.

 

On échappe aux pièges du documentaire,

Pour une superbe parabole de la volonté,

Un amusement manifeste expressif et réfractaire,

La conscience du secret, des recherches en proximité.

 

 

POÈTE AU TRAVAIL

 

Le travail du poète : conserver les œuvres en un exemplaire,

Agir à sa guise dans sa chambre à histoires,

Sur le manège du temps, des écrits sans impairs,

Un système d’intentions philosophiques auxquelles croire.

 

Le travail du poète : savoir par goût et par métier,

Représenter le vivant chaque jour, des nouveautés,

Des apprentissages de justice, d’humanité,

Un passage emblématique en traduction simultanée.

 

Le travail du poète : que tout soit bien lié.

Un principe éternel qu’il doit suivre,

Un traité d’alchimie sans estropier la volonté

Juste apprendre par cœur les souvenirs du grand livre.

 

Le travail du poète : le sens des valeurs plastiques,

Une brillante œuvre d’art l’espace d’un instant,

Passant sans crier gare au stade philosophique,

Des évènements intellectuels les plus hermétiques, au-devant.

 

Le travail du poète : une matière précieuse et infinie,

Quelque chose de supérieur, le moins de bruit possible,

Un passage à travers l’humain, inventer une histoire pour lui,

A la lune découverte, tout crier du nouveau pouvoir indicible.

 

Le travail du poète : donner du mystère,

Prédire l’éternité, subir la curiosité,

Dans la dernière partie, flotter comme les étoiles de naguère,

Enthousiaste, l’intelligence souterraine, en pleine mer sans danger.

 

 

LA MAGIE DES LIEUX

 

La magie des lieux, aux heures de rendez-vous,

Des arguments spectaculaires d’une vraie histoire, à créer,

En accord, dès maintenant, avec son temps et ce qui s’y joue,

Pour émouvoir la Providence, ses parcelles, son donjon et sa tour de guet.

 

La magie des lieux au regard différent de la communauté,

Dans leur marche en avant, un équilibre connecté,

Une leçon pour être juste sur la scène, emparadée,

Pour diffuser l’information invisible, un travail, acté.

 

La magie des lieux, l’œuvre d’un bon programme,

Une organisation de vestiges, intègres à tous les niveaux,

Un rayonnement de comédie heureuse, de tradition d’amstramgram,

Des toits et des façades qui inspirent des atomes au noyau.

 

La magie des lieux toujours célébrée,

Chez soi ou sur les hauteurs de la côte colorée,

Architecte résidentiel d’un message en simplicité,

Un jardin aux petits soins, en italique ; singulier.

 

   

Beauregard

             

 

 

LE MOMENT

C’est le moment de parler romantique,

D’une espérance à entendre des ancêtres ou de ton ange gardien,

Le message d’un sourire créateur et symbolique,

Des rites d’une médecine, au quotidien.

 

C’est le moment de remplir ton carnet de voyage, 

Du spectacle des constellations, des personnages à toi de jouer,

De chemins millénaires et toutes les étapes du quadrillage,

Une leçon lumineuse, un dialogue intérieur ; l’exercice de la réalité.

 

C’est le moment d’inventer un chez toi,

Une mosaïque primordiale, un jardin de l’essence même,

Au cœur de tout florissant, l’art, enveloppant comme un toit,

Rassemblement de liberté, pour changer tout, sans carême.

 

C’est le moment de fonder un pays,

Une réaction de la biologie du devenir,

Une libre circulation de jeux, de mots, un temps béni,

Des petites routes ritualisées au cœur du dire.

 

                         

 

DESCENDANTS

 

Etre les descendants pour recueillir demain,

D’un lieu étroit à un palais agrandi,

Baliser son parcours d’horlogers de l’entretien,

D’un plan de presque six cents ans, consécration d’aujourd’hui.


Etre les descendants d’une tradition,

Dont l’art est l’unique symbole, vital,

Un instantané d’idéal de communication,

Un itinéraire investi dans tous les festivals.

 

Etre les descendants sur un chemin de bon caractère,

Une trame magique pour braver les jamais,

Ode à la vie de rêve, une théorie solaire,

Peindre à sa guise, créateurs du grand cahier.

 

Etre les descendants pas si sages,

Un lien de valeur vers les mystères prodigieux,

Plus que naturel, l’instinct fait passage,

Une oxygénation originelle, un schéma merveilleux.

 

                                                          

 LUMIERE

 

Lumière ! Pour préserver, pour planter, pour une éclaircie,

Traitement de chaleur dense, un rayonnement,

Un concentré de moments forts, une harmonie,

Le relief d’une belle histoire, un savoir, maintenant.

 

Lumière ! Pour donner les moyens à toute qualité,

Investir le mythe comme un territoire vaste,

Au chemin à suivre, aux points de passage des années,

Savoir qui on est, équipés, enthousiastes.

 

Lumière ! Comme un défi au réel,

Une tranquillité réconciliée, une tête qui se redresse,

Un réceptacle du monde qui change, vol d’hirondelles,

Une source immortelle, ancienne voie, déesse.

 

Lumière ! Spécifique alchimie de première main,

Un tissu engrammé, une coopération de savoir-faire,

Au centre de l’esprit,  un versant différent de demain,

Un message riche : de la vie, savoir que faire !

 

 

MAISON

 

Se laisser porter vers une grande maison,

Aider la Loire à traverser les saisons,

Une culture d’espaces naturels pour exemple,

Un rendez-vous classique, sans condition de temple.

 

Se laisser porter sans question de rendement,

Acteurs d’une vie au génie singulier, vent portant,

Jamais loin de la scène majeure à la tradition ancrée,

Année après année, signer l’opus, à la veillée.

Se laisser porter sans tomber en pâmoison,

Interroger les valeurs de lyrisme et d’émotion,

Une rareté de réserves sacrées, un croisement de rites,

De grandes lignes être le passeur, tour de piste en mérite.

 

Se laisser porter là où vit le cours du temps,

Escalader la falaise sans chercher à être savant,

Reprendre ses marques et sa place, davantage,

Sans déranger personne, ni les dessins, ni les images.

 

Se laisser porter par ce qui s’exprime, se situer,

Capter l’attention sans trop y penser,

Accepter la magie qui naît, un univers de photographe,

Bouleversé de l’intensité du spectacle, serment autographe.

 

 

CATALOGUE



Un catalogue illustré d’une éternelle jeunesse,

Avouant dextérité tracée et volonté de faire face,

Emotions à sens retrouvés, qui donnent à voir leur liesse,

Dans un carnet de croquis qui fait sa tournée, hors classe.

 

Un catalogue qui déroule le fil et nous emmène,

Il ne sait pas assez pour raconter mais persévère,

Quelques chercheurs mutuels ouvrent la voie de l’esquisse humaine,

Le livre accompagne la métaphore au bout des parcours éphémères.

 

Un catalogue d’universel musée porté par cette vision,

Un travail avec d’autres traits, source de l’imagination,

Dare-dare, chaque échelon gravi, vers quelque chose de plus profond,

Pour être en phase avec le savoir-faire de toute question.

Un catalogue pour dire aux invités d’imaginer la nouvelle,

Une action prenante pour qui est un artiste,

Retracer les premiers écrits, concevoir le spectacle, bien et bel

Et le témoignage de la vitalité, sans s’en apercevoir, alchimiste.

 

 

 ENTRE LES LIGNES

 

Entre les lignes des fleurs précieuses,

A la passionnante histoire d’une liberté sans frontières,

Musée des métamorphoses démesurément sérieuses,

Je vous écris en or, ensemble, des paroles ouvrières.

 

Entre les lignes des nuanciers,

Diffusés comme la brume des monts,

Au cœur des évènements journaliers,

Une démarche anthropologique sans sermon.

 

Entre les lignes des lampes ornées,

Au dialogue doux comme une fée en posture,

Chronique de verre et de lumière saluée,

Pour compter parmi les êtres sans armure.

 

Entre les lignes des engrenages et des horloges des quais,

S’aventurer sans train, sans sac de voyage,

Landes de mots, l’essentiel sans délai,

Répertoire et miroir, écrire en or, ses mirages.

 

 

ACTIFS

 

Une activité intense qui prend courage,

Des bons souvenirs dont on fait usage,

Un colin-maillard qui cesse à tous nos retours,

A brûle-pourpoint, le pot de terre triomphe en atours.

 

Une activité intense, de celle qui écrit beaucoup,

Une formule juste, chez soi, pour rire aujourd’hui, de presque tout,

Jamais oubliées les lectures publiques,

Toutes illuminées dans cette trajectoire imprenable, historique.

 

Une activité intense de contemplation de la rue,

Simplement accommoder les vitrines aux inconnus,

Exactement comme lui que je croise à chaque fois,

Il sait où je suis née, il sait tout de moi.

 

Une activité intense dans cette Babel de langues connues,

Reprendre l’écriture pour vous saluer, une poésie ingénue,

Qui accompagne mes pensées, de naissance, de culture,

L’acuité de mes sens sans poser de questions, éthique de posture.

 

  

Les secrets de la terre

                                                          

 

TANT

 

Tant de constance fait du bien,

A la limite du possible, là où tout n’est rien,

Sans le vouloir dans le domaine de l’esprit,

Dans un monde plus juste que celui des pays.

 

Tant d’aventures sur les chemins,

On commence à exister sans les liens,

Dans cet espace utile sans mouvement de tête,

Echanger un regard, partir très vite faire la fête.



Tant de mémoire à contenir,

Rares artistes à l’infini sourire,

Aux petites attentions qui font l’expérience,

Ou des mirages, ou des miracles, avec impertinence.

 

Tant d’inexplicable à charrier, obstinément,

Plus d’un instant à rester ici, poli, acceptant,

Chaque matin en toute circonstance que le ciel est plus net,

Apprécier la beauté et rire en secouant la tête !

 

                                                

 

 

UNE LIGNE INVISIBLE

Une ligne invisible sur le chemin de la maison,

Par le trou de la serrure, savoir appeler l’horizon,

C’est un secret que l’on y voit ; une place au paradis,

J’ai pris mon temps, vitesse de la lumière sans ralenti.

 

Une ligne invisible vers la clairière,

Dans une page de l’album, les arbres de la forêt première,

Avant le grand chambardement, à vue d’œil,

Interpréter les choses en tradition, sans orgueil.

 

Une ligne invisible pour remonter le temps,

Dans une course vitale à tous égards, décemment,

De toute évidence le style héroïque chante une berceuse,

Emaillée de cristal, d’une voix, généreuse !


Une ligne invisible et l’œuvre sera faite,

Les sentiers magnifiques, les complexes essentiels, de la quête,

Une destination présente, une intention coutumière,

L’intensité exceptionnelle d’un monde en devenir, dans une prière.

 

                 

 EXPRESSION SPONTANEE

 

Un éclair bref pour appréhender l’espace,

D’un grand format en bonne projection,

Un exercice gratuit dans l’art que l’on embrasse,

Un salut énergique, une juste direction.

 

Une empreinte et voilà la zone construite ?

Comme un documentaire pour bâtir quelque chose,

Dans un hochement de tête, la prémonition d’une victoire, vite,

Devant le chevalet sur un ton protecteur ; osmose !


L’hypothèse retenue, rare dans une vie,

L’étoile au sommet accepte de la représenter,

Dans le long cadre de lumière, l’imaginaire prescrit,

La réalité du reste du monde : l’heure de l’humanité !

 

Un havre préférentiel pour les temps orageux,

C’est dans un endroit pareil que s’opère le projet,

Un lieu d’épanouissement incontestable, atelier terrain de jeu,

La lumière du soleil pour faire passer l’humain – en premier.

 

 Muriel CAYET

 


Poésie au présent permanent
Formules poétiques pour un ciel nouveau
Avril 2020

 

Site officiel

www.murielcayet.org

 

 

 

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2 juin 2019

Poésie au présent permanent - Fleurs et formules de printemps - Muriel CAYET - Juin 2019

5

 

CATALOGUE

Un catalogue illustré d’une éternelle jeunesse,

Avouant dextérité tracée et volonté de faire face,

Emotions à sens retrouvés, qui donnent à voir leur liesse,

Dans un carnet de croquis qui fait sa tournée, hors classe.

 

Un catalogue qui déroule le fil et nous emmène,

Il ne sait pas assez pour raconter mais persévère,

Quelques chercheurs mutuels ouvrent la voie de l’esquisse humaine,

Le livre accompagne la métaphore au bout des parcours éphémères.

 

Un catalogue d’universel musée porté par cette vision,

Un travail avec d’autres traits, source de l’imagination,

Dare-dare, chaque échelon gravi, vers quelque chose de plus profond,

Pour être en phase avec le savoir-faire de toute question.

Un catalogue pour dire aux invités d’imaginer la nouvelle,

Une action prenante pour qui est un artiste,

Retracer les premiers écrits, concevoir le spectacle, bien et bel

Et le témoignage de la vitalité, sans s’en apercevoir, alchimiste.

                                                           ***

 

ACTIFS

 

Une activité intense qui prend courage,

Des bons souvenirs dont on fait usage,

Un colin-maillard qui cesse à tous nos retours,

A brûle-pourpoint, le pot de terre triomphe en atours.

 

Une activité intense, de celle qui écrit beaucoup,

Une formule juste, chez soi, pour rire aujourd’hui, de presque tout,

Jamais oubliées les lectures publiques,

Toutes illuminées dans cette trajectoire imprenable, historique.

 

Une activité intense de contemplation de la rue,

Simplement accommoder les vitrines aux inconnus,

Exactement comme lui que je croise à chaque fois,

Il sait où je suis née, il sait tout de moi.

 

Une activité intense dans cette Babel de langues connues,

Reprendre l’écriture pour vous saluer, une poésie ingénue,

Qui accompagne mes pensées, de naissance, de culture,

L’acuité de mes sens sans poser de questions, éthique de posture.

 

                                                           ***

 

TANT

 

Tant de constance fait du bien,

A la limite du possible, là où tout n’est rien,

Sans le vouloir dans le domaine de l’esprit,

Dans un monde plus juste que celui des pays.

 

Tant d’aventures sur les chemins,

On commence à exister sans les liens,

Dans cet espace utile sans mouvement de tête,

Echanger un regard, partir très vite faire la fête.



Tant de mémoire à contenir,

Rares artistes à l’infini sourire,

Aux petites attentions qui font l’expérience,

Ou des mirages, ou des miracles, avec impertinence.

 

Tant d’inexplicable à charrier, obstinément,

Plus d’un instant à rester ici, poli, acceptant,

Chaque matin en toute circonstance que le ciel est plus net,

Apprécier la beauté et rire en secouant la tête !

 

                                                           ***

 

UNE LIGNE INVISIBLE

Une ligne invisible sur le chemin de la maison,

Par le trou de la serrure, savoir appeler l’horizon,

C’est un secret que l’on y voit ; une place au paradis,

J’ai pris mon temps, vitesse de la lumière sans ralenti.

 

Une ligne invisible vers la clairière,

Dans une page de l’album, les arbres de la forêt première,

Avant le grand chambardement, à vue d’œil,

Interpréter les choses en tradition, sans orgueil.

 

Une ligne invisible pour remonter le temps,

Dans une course vitale à tous égards, décemment,

De toute évidence le style héroïque chante une berceuse,

Emaillée de cristal, d’une voix, généreuse !


Une ligne invisible et l’œuvre sera faite,

Les sentiers magnifiques, les complexes essentiels, de la quête,

Une destination présente, une intention coutumière,

L’intensité exceptionnelle d’un monde en devenir, dans une prière.

 

                                                           ***

 

EXPRESSION SPONTANEE

 

Un éclair bref pour appréhender l’espace,

D’un grand format en bonne projection,

Un exercice gratuit dans l’art que l’on embrasse,

Un salut énergique, une juste direction.

 

Une empreinte et voilà la zone construite ?

Comme un documentaire pour bâtir quelque chose,

Dans un hochement de tête, la prémonition d’une victoire, vite,

Devant le chevalet sur un ton protecteur ; osmose !


L’hypothèse retenue, rare dans une vie,

L’étoile au sommet accepte de la représenter,

Dans le long cadre de lumière, l’imaginaire prescrit,

La réalité du reste du monde : l’heure de l’humanité !

 

Un havre préférentiel pour les temps orageux,

C’est dans un endroit pareil que s’opère le projet,

Un lieu d’épanouissement incontestable, atelier terrain de jeu,

La lumière du soleil pour faire passer l’humain – en premier.

 

 Muriel CAYET 

Poésie au présent permanent

Formules poétiques du printemps 2019

www.murielcayet.org

 

 

 

3

 

16 avril 2019

JOYAU - Muriel CAYET - Avril 2019

 

 

Dans le lit des temps,

A la belle étoile

A tout prix, caresser les nuages de printemps

Au parfum de toujours

De l’air bleu sur les toits.

 

Sur la table d’écriture de sa destinée

Un dessin à la mine d’or

Des quais de bord de Seine, en silence,

D’une flèche à la cime

A cheval sur les mots.

 

Correspondre en sacré,

Pour éloigner les nuages de fumée,

Une promenade en larmes étonnées,

Ecrite entre les lignes de force.

Epargnées, les pierres de réflexion.

 

Une chronique d’avril

Sur notre joyau à effets

Prêt à la résurrection, sans mode d’emploi

Substance d’équilibre

Rêve de toujours comme mode de vie.

 

Images sacrées

Urgentes comme les idées,

En mots légitimes

Une attitude de respect

Révélation d’une chose impossible.

 

Prêts à tout désormais, question de posture

Voyager l’âme en bord de Seine,

Réinventer aux yeux du monde

Ses mystères de lumière

Panser ses chemins de traverse.

 

Artistes épris d’esprit

En exil des batailles du monde

Poursuivre ses pas !

 

 Muriel CAYET

15 avril 2019

 

41305_le-printemps-d-esmeralda

 

Photographie - Muriel CAYET - EKTA - 1982

 

 

Les plus grands produits de l'architecture sont moins des œuvres individuelles que des œuvres sociales ; plutôt l'enfantement des peuples au travail que le jet des hommes de génie.

Notre-Dame de Paris

Victor HUGO

1831

10 avril 2019

Poésie au présent permanent - Muriel CAYET - Formules poétiques de printemps - Avril 2019

Quelques secondes pour

 

A CEUX QUI SAVENT IMAGINER

 

Guides vagabonds aux invisibles secrets,

Relevant la tête aux ailleurs pour ressentir l’air du temps,

Retrouver en situation leur place dans l’histoire, muets,

Comme des individus à la présence fascinante, véritablement.

 

Révélant d’un mot, d’un geste, leurs archives compilées,

Un univers intérieur d’articles sur le sujet vivant,

Donnant à écouter leur écriture exubérante, travaillée,

Pour repenser les discours et les contrats, entièrement.

 

Dans leur exercice pédagogique, ils rendent hommage,

Un beau récit plein d’humour, trace de leurs paroles et de leurs chants,

Tel est l’enjeu de cette traversée vers la cité idéale, maîtres d’ouvrage,

Nouée autour de l’idée, propagée sur le tableau, plus particulièrement.

 

La quête est construite avec le soin de leurs métiers,

Sujet de leur vision globale, l’expérience de la beauté, de l’engagement,

Ecrivains de leurs chroniques aux rythmes d’aventuriers,

Faisant écho d’un geste de la main, futée et habile, à tout rayonnement.

 

***

 

CAPS

 

Cap à l’ouest dans une solitude de pierres,

L’atmosphère en douce saupoudrée sur les volets verts,

Un fond de palmiers sur une frise italienne,

Bien loin des jardins potagers et de leur manne quotidienne.

 

Cap au sud, on est poète pour donner force à la vie,

On n’oublie jamais Naples et ses antiques palais familiaux du midi,

Les murs sans âge qui épousent le soleil de la côte ;

Exil d’un passé lumineux, fleuri de roses, tête haute.

 

Cap au nord, l’enfant sourit, la poésie est là,

Dans son post-scriptum qui fait le lien, le bien, de haut en bas,

L’air dans l’esprit, s’engage sur la voie des idées,

Photographie du quotidien, jeu des ombres aux yeux du monde, sublimé.

 

Cap à l’est dans la promesse du silence,

Des paysages s’étendent en couleurs franches, vérités en instance,

Les hurlements des blocs de granit, la douceur maritime, la ronde des toits,

Magie des moments cruciaux, tranquille comme une matinée de printemps, là-bas.

***

 

RACONTER L’HISTOIRE

 

Tout commence ouvertement, inscrit ou suggéré, assorti d’une expérience,

Des révélations inattendues, délibérées véritablement, autoportraits de nouveautés,

Avec l’accord des catalogues, des collections, des voyages de la conscience,

Apportés de partout, pour toujours adoptées.

 

Puis on recueille des témoignages, cachés au fond des âges,

Comprenant très vite l’invitation de la troupe, la complicité artistique,

Un naturel à justifier, à écrire le livre des mémoires, mise en scène des présages, 

Des images qui parlent d’un fameux projet, subtil, aux moult sonorités sympathiques.

 

Alors surgissent les visions en même temps, synchrones comme les nouvelles littératures,

Un concerto de projets, un destin de travail sur les histoires du monde,

Des artistes éternels accompagnent le mouvement, savants par nature,

Dans une éclosion lente à l’enquête minutieuse, l’accès à la liste des idées fécondes.

 

Les moyens à disposition sont pensés, amis,

Les réponses in fine à la prose océanique,

Un visa pour la mer, un monde d’arbres en fleurs, la liberté d’âme, chéris,

Navigant où les chemins se croisent vers leur terre, prophétique.

 

***

 

Raconter l'histoire

 

 

ELEVATION

 

Droit debout, leur escapade vagabonde,

Sourire en regard, présent en posture,

Passage de belle écoute, calme comme l’onde,

Joue le hasard sans les si, sans cambrure.

 

Dispensant le soin entre passé et futur,

Un chemin de clarté sans cailloux sur la bruyère,

Etre à soi, signer ses idées sans rature,

Tracer le sens du beau sans l’aide d’un joker.

 

Bâtir avisé sa palette d’histoires,

Sans fin d’adolescence en pure expression solaire,

Des outils de ciel bleu, un cloître silencieux, en miroir,

Dans une danse des signes, ouvrir l’horizon sans hier.

 

La mémoire du hasard collecteur de mystères,

Fantasque et facétieux tels ses sillons de création,

Son cœur au sourire enjôleur, maître à penser pas ordinaire,

A la vue de l’esprit, philosophe de toute révélation.

 

 

 LA VIE COMME

 

La vie comme une vue de l’esprit, passionnée sans saisir le pourquoi,

Sincère et loyale dans sa mystérieuse magie,

Responsable d’un rôle à jouer sur le cadran d’émois,

Un métier à tisser la loyauté, la justesse du temps, d’ici.

 

La vie comme un carnet de bord, surtout sous la pluie,

L’émerveillement des ombres et de leurs curiosités,

Découvrir le sens du mot Terre, comprendre le jeu des écrits,

Des souvenirs dociles de l’imaginaire à casiers.

 

La vie comme un canevas magnifique,

Un tricot de certes non et de forcément oui,

Composer  avec caractère une condition humaine symbolique,

Ça prend la vie comme Pénélope a su le faire, loin de l’oubli.

 

La vie comme l’art de la joie,

Un dictionnaire des symboles rêveur et accessible,

Métier de mémoire, frères d’esprit et de voix,

A l’intuition d’un grand cœur en bandoulière, poésie invincible.

***

 

QUELQUES SECONDES

Quelques secondes pour aimer,

Etre bercé dans l’unité de temps,

Une envie en clair, ensoleillée,

Que la planète ne tarde pas à souffler.

 

Quelques secondes de pratique,

Constat d’un énième jeu idéal,

Aux productions écrites, jouées dans de beaux décors, scéniques,

Des miroirs de nous-mêmes, funambules virtuoses, à la verticale.

 

Quelques secondes pour de grands effets,

Une envie de verdure à la jeunesse classique,

Au cœur des générations, l’art pour réalité,

Une bonne chose qui retrouve l’espoir, sensible et mélancolique.

 

Quelques secondes jusqu’au bout de la vie,

On reste dans un registre, émotions pures, respect des mythes,

En pleine conquête on investit la scène jouant l’humour qui marque les esprits,

Une petite salle éclairée perpétue les coutumes nues qui invitent.

 

Quelques secondes même après,

Quand on prend racine, on a soif, on a envie,

Bien construits, arrivés pour mêler les secrets,

A coup de cœur et d’action, on imagine le scénario, infini !

 

Muriel CAYET

Poésie au présent permanent

Formules poétiques de printemps

Avril 2019

 

A retrouver sur le site officiel

 

www.murielcayet.org

 

 

La vie comme

10 mars 2019

Poésie solaire - Poésie au présent permanent - Formules poétiques - Mars 2019

 

L'indicible vert d'aurore

 

 

BÂBORD AMURES

 

Naviguer bâbord amures, capitaine savant sans armure,

Chanter sur une mer de cristaux sans blessure

Joyaux de réalité à l’écrin chaud de velours

Chemin buissonnier d’une plume sur le ciel lourd.

 

S’aventurer au-delà de cette étrange écume,

Dialoguer avec le bleu des heures de brume,

L’imaginaire de cet itinéraire nous va à merveille,

Sans parole, le rêve tresse sa présence d’esprit au soleil.

 

Vivre d’action au cœur d’une jungle mathématique,

Inviter l’espoir et du temps, les thèmes initiatiques,

L’élixir du vent, encapsulé hermétique, parfume le soir,

L’opus diffus d’un rayon de lune dans le noir.

 

Verser dans le creuset à réaction, l’eau éphémère,

Rechercher sa pureté à la chimie de la terre,

Expérience verticale d’une évidente symphonie,

Langage imagé de la joie ; l’éclat d’or de l’esprit.

 

*

 

 ATTIRANCE

 

L’attirance pour l’aventure offre un dialogue étrange

L’itinéraire s’invite entre joie et merveille,

Des nuances dans les paroles, le rêve vaillant d’un ange,

A l’action transparente, pure et limpide comme le sommeil.

 

L’attirance pour l’action s’entend comme un chant stable,

La recherche d’un graal à l’accès éphémère,

La foi et la mission comme évidences capables

D’un chemin buissonnier à l’hiver destinataire.

 

L’attirance pour la lucidité voyage comme un charmant espoir,

Eclairage de l’idée à la clarté de cathédrale,

Le ciel amical se fond dans une toile de grain noire,

Ligne de partage à l’ambiance rectifiée, latérale.

 

L’attirance pour la liberté valide son chemin d’équilibre,

Des étoiles plein les livres, des échelles pour soutenir,

Sans dérapage, la course vers la chance, élévation libre,

Le droit d’être ensemble, d’aller à la ligne, et d’en rire.

 

*

 

POESIE SOLAIRE

 

Le soleil ne laisse jamais sa place à l’eau

Ni à la silhouette du phare sous le vent des bateaux

Le chant des vagues lui appartient

Dans la pluie silencieuse de chaque matin.

 

Un reflet de lune sans relief

C’est la mémoire des instants brefs

Une riche journée au zénith

La gaieté les rend paisibles et les invite.

 

Le vrai sommeil des éléments, celui des yeux fermés,

Les mouettes compagnes de navigation, toutes boussoles déployées,

Ouvrent la porte à tous les songes

Et de bonne grâce évitent les mensonges.

 

Un reflet de lune sans grief,

C’est le toujours des combats de chefs

Une riche journée qui crépite

La vie pour guide, maître de la visite.

 

                                                        *

 

 

 

Poésie solaire

PEINDRE POUR PEINDRE

 

Improviser les œuvres présentes, ouvertes,

L’impromptu durable, telle une découverte, exceptionnelle,

L’imprévoyance, formule binaire à l’humeur biologique, déserte,

Y apposer son propre imaginaire, la belle cadence, spirituelle,


Habiter à un autre étage que celui du vide,

Accueillir la ritournelle de la vacance,

Escompter une belle surprise dans la générosité des fluides,

Pénétrer l’esprit, interprète aux outils de choix, sans complaisance,

 

Respirer avec naturel, contraster les équilibres des dialogues,

Les impondérables, les alternances miraculeuses, les livres des secrets,

Marquer le trait, le volume, la densité, la rareté, en futurologue,

En bonne compagnie, se muer en esprit, au hasard de sa destinée,

 

Recevoir la nouveauté dans un lien inédit,  emmitouflée,

La narration palpitante d’un monde lointain, tempo giusto,

Un ars nova rythmique et géométrique, marbré,

Circuler librement comme les déesses douces et sages, quand l’âme agit, poétique, bientôt.

 

 

                                                        *

 

UNE DEFINITION DE LA PEINTURE

 

Effectuer des travaux, en deçà du festival,

Explorer un même pays pendant des mois sans imaginer faire,

Ecouter la musique de la seule vocation précoce, enfance de carnaval,

Concentrer l’action qui part de l’exil vers une géographie de nouvelles sphères.

Révolutionner le nombre de touches, le calibre des volumes, par le jeu,

Prescrire fréquemment des dessins, des épisodes qui rient,

Théoriser une plus grande contribution vers la vie, en mieux,

Porter haut les couleurs de l’héroïsme, et de l’œuvre.

 

Actionner des mécanismes dans la mise en scène, naturelle,

Resituer la place dans son vieux quartier,

Voyager, un jour, un an, symboliquement, le jour de Noël,

Entendre du cortège les cris lointains au bord de la route, ou du sentier.

 

Elever au grand air un tableau utilitaire,

Moderniser sa formule, son processus créatif,

Poétiser le premier élan, le travail de recréation, du documentaire,

Programmer des grands jours de bonheur festif.

 

Trouver un nouveau pays où le ton est donné

Aiguiser les sens des nuances,

Exercer le droit aux messages codés,

Mêler la vie, la joie d’une harmonie, qui danse.

 

Repartir pour une question vertigineuse,

Se rendre compte des mystères de la planète,

S’offrir les grandes plateformes, silencieuses

Atteindre tout l’univers à la vitesse d’une comète.

 

 

                                                        *

 

 PEINDRE TOUJOURS

Ouvrir le livre de la liberté

Tendre les bras vers la lune

Faire germer une famille

S’élever paisible tel un cortège

Evaluer le temps qu’il fait, qu’il faut

Méditer au pays des herbes rouges

Savoir patienter pour grimper aux arbres

Développer une imagination à mémoire d’éléphant

Rêver au cœur des choses.

Et la peinture ?

 

Une sagesse ancestrale aux ailes de papillon

Les couleurs des ancêtres à l’exil douloureux

Cheminant dans une robe de feuilles.

 

Peindre ?

 

Croire en tout, au primitif, à l’ancestral, à la lune

S’offrir un mur protecteur de cadrans solaires

Jouer les heures qui savent attendre le temps

Rêver autour de la terre

Voir sortir d’un puits à merveilles toutes les douceurs de partout

Prendre à bras le cœur le courage porteur d’eau

Glisser sur l’arc en ciel nourricier et libérateur

Observer à la longue vue la course des océans

Retrouver toutes les cartes et faire sa route dessus

Traverser les marécages

 Danser dans un palais

Connaître les secrets des sages.

 

 

 Et la peinture encore ?

 

De tous les feux

De toutes les croyances

De toutes les peurs :

On apprend.

 

A ouvrir la porte de toutes les cages,

A croire aux sirènes, aux montres molles, aux fleurs qui parlent, au monde qui chante.

Le temps de se réfugier, de lutter, de construire, de jouer le théâtre de la vie, jongleries et lampions,

L’espoir de la réponse,

La clé des fleurs,

Le pendule de la force,

Surprises de chefs.

 

                                                        *

 

PEINTURE EN SAGESSE

Animal sage au temple

Sur le marbre rose

Envol d’une colombe.

 

Noces bleues

Enfants au spectacle

Lumière dévoilée.

 

Masques d’hiver

Bougie essoufflée

Changer sans mystère.

 

Au cœur des rochers verts

L’enfant sage

Dit ses prières.

 

Regard d’enfant ébahi d’un rêve

Prince en son château

Toute réponse est possible !

 

Avant le chant du cygne

Jamais seul sur la route

Rôle à jouer !

 

Ombre et lumière

Bulles multicolores

Peau à l’abri.

 

Ouverts les cadenas

Des idées qui volent

Au cœur des temps.

 

De l’âge des ombres

Gardien sorcier des déserts

Au festin de Merlin.

 

                                                        *

 

 

 

NE SE FIER QU’AUX ETOILES

 

Comme un sage éveillé de la nuit, ouvrir toutes les cages et défier le temps,

Inviter chacun au banquet des merveilles de la rêverie,

A la veillée des enfances, réinventer les possibles, jouer avec le sens des vents,

Braver les tempêtes, régler les étoiles à la mécanique de la vie.

 

A quoi ressemble le temps, demande le sage ?

Ou alors est-ce l’enfant, qui préfère le rêve à jouer à la vie ?

Dans une chaîne de sagesse, ils savent être philosophes, libérés de leurs âges,

Tels des magiciens de la pendule, polarités activées vers le paradis.

 

L’outre-temps à travers le miroir de la liberté,

Ecoute la voix qui sait voyager le monde,

Vole sur l’arc-en-ciel nourri de toutes les félicités,

Au pays des rêves lumineux, heures suspendues à chacune de leurs secondes.

 

Au-delà du temps règne l’espace des songes illuminés,

Des repos magiques à cheval sur le globe, accrochés à la galaxie,

Des rayons de lune qui éclairent dans la nuit, les pensées,

Qui parlent de la vérité et des toujours de la vie.

 

                                                        *

 Muriel CAYET

murielcayet.org

 

Le grand large du temps

 

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28 octobre 2018

Poèmes d'automne - Poésie au présent permanent - Axiome des rêves, idiome des couleurs I - Ocotbre 2018

 

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EDIFICES

 

Au temps des flèches et des créneaux, des passages de silence,

Sous le soleil de puissants tympans, jaunes de fabrique,

La joie, dessein d’apprentissage et symbole d’existence,

Vibre dans les rues de ce quartier à l’inspiration antique.

 

Au temps des bouquets de pierres et de leurs images officielles,

Sous la lune et sa lumière verte, sous la voûte et son bleu de fusion,

Les tuiles en majesté, les colonnes étoilées sous le ciel,

Dansent telles dalles d’audace à la douce prière ; présences de fronton.

 

Au temps des civilisations de roc et des arcs archéologiques,

Sous la pluie dorée des dômes de synthèse,

L’imagier, en réserve de toute restauration mécanique,

Illustre l’horloge vivante au cœur d’une lumière d’exégèse.

 

Au temps des édifices polychromes,

Sous l’arc en ciel d’un vitrail d’éclairage,

Un espace d’air à la pureté de l’évidence, modèle de tout royaume,

Entoure l’Octogone opérant tel un dessinateur du Moyen-Age.

 

***

 

 

L’ŒUVRE

 

Au rythme puissant des calendriers,

Une douce clameur de bravoure et d’audace,

Rêve joyeuse en tous points cardinaux, boussole en majesté,

A l’horizon lucide, sous l’axe du méridien d’un cosmos sans surface.

 

Juxtaposant les pages aux caractères historiques,

Mélangeant l’ici et le toutefois,

Syntaxe d’adages d’un merveilleux abri, havre fantastique,

Au goût du premier matin, une lumière de paradis ; un zénith à soi.

 

Défricher les landes pentues, venteuses d’ouest, funambules sous les eaux,

Fraîches de rayons incongrues, loyales, le temps de l’univers,

Choyer les herbes de saison riant incognito,

Plantes à la grammaire dolente, à l’axiome riche, sous le verbe ouvert.

 

A la rencontre de soi sans chercher à grandir,

En quête de la bienheureuse histoire,

Mémoires des murmures, là où naît le monde du dire,

Rendre l’œuvre visible dans une peinture qui ne fait pas de zèle de trajectoire.

 

***

 

L’AXIOME DES REVES

 

Par les rêves, par les couleurs,  

Offrir quelque bienveillance historique,

Sur la peinture des trouvailles, son chemin grandissant.

Passer du rude au doux, lier moyens et courants,

Gérer maintenant.

Dans l’œuvre lisible aux yeux quêteurs,

Gardienne méticuleuse des rêves pittoresques,

Espiègle et farfelue.

Bienheureuse tel un zénith nocturne,

Exotique.

 

La volonté joyeuse, l’espérance éternelle,

Formidable aventure de l’intérieur,

Adages antiques, axes de méridiens,

Royaume des idylles isolées

A la conquête d’un graal toujours plus glorieux.

 

Doués de lyrisme et de justice

A l’ordre quantique et bigarré

Unis dans une originalité sans fin,

Ouvrant chaque jour une nouvelle page,

Camaïeu de vie.

 

Rectifiés, vaillants et généreux,

Ouvriers désintéressés des questions tumultueuses,

A la naissance sereine,

Particulièrement facile,

Unique idiome au charme lucide.

 

Amis : couleurs et rêves.

Soyez heureux, clowns sans ankylose.

 

***

 

DEFINITION DU METIER

 

Prenant en sa personne, fier d’être exercé,

Un métier qui joue avec le fil rouge,

Crée des allégories, des poèmes narratifs jamais artificiels,

Depuis sa naissance, il installe un rythme aux bonheurs multiples ; une libération

de bout du monde.

Acharné au travail, quelques aventures expliquées.

Découvrir son carnet de bord qui prend la tangente véridique.

Comme des tableaux d’histoires sages en relations,

Tellement dans la réalité, paysages en décor de liberté.

Produire trois fois plus – de sens - pour une inscription tendre.

Secrètement rassembler état d’esprit et agent historique,

Jouer des témoignages, affronter le normal et le sain,

Peintre paysagiste interrogeant la qualité, enfin, la même quête de la mise en images.

Des pinceaux et des toiles dans un atelier enchanté,

Aux couleurs de riches archives,

Et dans un hommage émouvant, une envolée spectaculaire,

Pour recevoir le texte,

Faire le grand tour

Et imaginer les formes de la vie.

 

Muriel CAYET

www.murielcayet.org

Octobre 2018

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24 août 2018

Tissage de pensées - Poésie au présent permanent - Formules poétiques - Poète de métier - Muriel CAYET - Août 2018

tissage papier

La maison d’édition des toujours nouveaux matins

 

Leur propre ligne éditoriale

Est de celle qui fait un bien fou,

Dans leur nature à besoin d’efficacité primordiale,

Et de vacances à prix doux.

 

Editer au tamis du rêve les images qui vont et viennent,

Entre mer et estuaire, circuler en souterrain,

Au bout d’une presqu’île avec patience, sans gêne,

Voir poindre hors de toute époque, de toujours nouveaux matins.

 

Inscrire de façon soudaine avec un espoir favorable,

Sur son terrain de jeux et de cahiers,

Les recherches sur les biographies aux références aimables,

Délicatesses à l’impression de douceur, d’un cap à garder.

 

Paraître aux yeux du présent,  d’un jour au suivant,

De l’énergie à revendre pour le sensible état des lieux,

Mieux partagés, imprimés à jamais, vivants,

Des mots et des images, comme les autres, mais en mieux.

 

***

Philosophe en quête

 

Directement ancré, une vie intérieure riche,

Dont on fait un principe à la première traversée,

Menant l’enquête sur ses origines sans triche,

Une sélection de textes hors-série, poète de métier.

 

Tout en créant, offrir le présent, comme la vague au bateau,

Une prise de conscience à chaque page,

Une enquête philosophique sur terre aussi, ou là-haut,

Le premier ou le dernier à le faire, loin des nuages.

 

L’expérience humaine est une projection stratégique,

Se raconte comme des récits d’abnégation,

On court après le sens, science langagière mirifique,

Pour voir apparaître le motif, point culminant de l’expérimentation.

 

La création d’un univers aux sentiments redoublés,

Une idée lumineuse pour sortir du rang vers le point d’équilibre,

A la source de toute chose, l’écriture au plus près,

Le point commun, le moment de vérité, un même enthousiasme, libre.

 

Muriel CAYET

Août 2018

A retrouver sur le site officiel

www.murielcayet.org

 

Et sur le site des créatifs de l'atelier de Mareuil:

www.le-pluriel-de-peindre.com

19 août 2018

A paraître en septembre 2018

couverture livre blog ok

19 août 2018

Poésie au présent permanent - Muriel CAYET - Août 2018

L'artiste possède le don de s'émerveiller... de tout !

 

reve de vitraux

PLURIELLES

 

Une musique plurielle sur la trame des flots,

Vocation singulière de celle qui connaît la direction

Des profondeurs de l’esprit, les générations de mots,

Qui écrit avec bienveillance sur le livre des questions.

 

Une aventure plurielle en lectures qui bouleversent,

Un jazz troublé qui fait entendre sa voix,

L’éternité pour toujours comme quand il pleut à verse,

Un rendez-vous avec la mer, au moment de ses choix.

 

Une réflexion plurielle fondamentale tout à son image,

Comme un canevas de tableaux vivants,

Classique dans sa présentation, mystérieuse dans ses pages,

Au bout du monde parmi les hommes et leur accompagnement.

 

Un art pluriel, comédie obstinée et poétique,

Offert par le réel contre vents et marées,

Laboratoire de formes nouvelles, omniprésentes et sympathiques,

Pour une vie meilleure, aux supports inattendus d’une nouvelle humanité.

 

***

 

CERVEAU

 

Un cerveau pour re-destiner l’identité,

Prendre des routes pas comme les autres,   

Sur l’écran de la vie, raffut de la réalité,

Rencontrer le sens et le terme, comme un apôtre.

 

Un cerveau pour traduire les signes troublés,

De la passion d’écrire, de la fête à venir,

L’expédition sans réfléchir, mathématiques insondées,

Artistes changés par la grâce des symboles à définir.

 

Un cerveau pour envisager l’éternité-même, son image,

De nouvelles idées, bouleversées, improvisées,

Une vallée de possibles large comme le partage,

Coûte que coûte, sans questions, y accéder.

 

Un cerveau pour choisir la bienveillance,

Sur la route de toutes les solutions,

Havre de paix, légendes en rendez-vous de silence,

Des généalogies de rituels, d’histoires de profondeurs, pour regagner la maison.

 

***

 

COMPRENDRE ?

 

L’attention intelligible sert parfois à deviner ce jeu-là,

On met toujours plein de choses dans un discours explicite,

Ponctué d’une belle intensité, pour fabriquer de l’artifice ou de l’aura,

Loin des rêves de la nuit, on raconte le présent, ses visites.

 

On choisit un titre à son destin,

On en photographie les exemples,

Son paradoxe devient moins curieux, presque certain,

Manifeste des beaux amis retrouvés dans son temple.

 

Les images d’archives à la taille d’une valise,

Au service de tous les mystères, de l’harmonie,

Ce jour de foisonnement, substance grise que l’on attise,

La création d’un mode à l’italienne dans un sac à sympathie.

 

Il est question de petites histoires inconscientes,

A la rencontre de nos personnages en direct,

Les routes de l’esprit libres à couper le souffle, fascinantes,

D’une vérité à mettre en scène ; textes d’architectes.

 

***

 

 

MIRACLE

Croire en un miracle collectif, autonome, à la force de son talent,

Etre élevé pour le réaliser, commencer par maîtriser les outils,

Un réel service accompli, voir les murs se rapprocher, insistants,

Rejoindre une équipe implantée et les théories des aînés, insoumis.

 

Croire en un miracle collectif, tout çà pour changer,

Montrer les images qui osent les métaphores,

Une petite troupe qui donne rendez-vous, sans danger,

Des propos de poussière du dernier jour au premier, de plus en plus forts.

 

Croire en un miracle collectif dans le vestiaire de la raison,

Codes de personnages, hommes qui chantent et se rencontrent,

Une description nouvelle qui date du début des générations,

L’univers subtil du présent, le cœur sur la main, tout contre.

 

Croire en un miracle collectif, accessible au sublime, étrange,

Conter avec curiosité, charmer la légende, créer une nouvelle vague,

Des centaines de mésaventures, terre de mélanges,

Un monde secret à la symbolique impressionnante, réveillé de la grande blague.

 

***

 

ENSEMBLE

 

Faire le chemin ensemble, vivant dialogue de la mémoire,

En hommage aux toujours de l’enfance émerveillée,

Cérémonie primaire, déclinable chaque matin et chaque soir,

Conscients des devoirs pour commencer.

 

Faire le chemin ensemble parce que le monde tourne vite,

Créateurs de concepts, antiquaires et virtuoses,

Conseillers de soin aux rendez-vous qui se méritent,

Des thèmes chers de l’histoire dont on écrit les pages, si on l’ose.

 

Faire le chemin ensemble, se retrouver à la hauteur,

Se prendre à rêver dans un esprit en devenir,

Tout photographier, ne rien oublier de ces heures,

Célébrées à pleins tubes, créer les nouveaux espaces, sans gémir.

 

Faire le chemin ensemble, le verbe sûr qui sait rimer,

Dans la correspondance ou les courriers internes, décider de son sort,

Artistes iconoclastes ou auteurs de métier,

Messagers qui déclament les raisons de créer, des motifs en or.

 

***

 

 

DON

 

Dédier à la peinture, libre et novatrice, sans règles du jeu,

Une narration de l’évidence pour meubler le temps,

Dans un éclat de rire, écrire des choses à l’ombre des envieux,

Respecter les vies pleines et remonter le cours du présent.

 

Dédier à la peinture, le mystère qui perdure,

Aimer l’air et la joie, le mystérieux qui compte,

Sourire, entrer en contact ou dans le dur,

Après les alignements, composer le premier de ses contes.

 

Dédier à la peinture le récit des rendez-vous,

Le plus tôt possible, comme un travailleur du mieux,

Se montrer libre, sans jamais fléchir, près de vous,

Jusqu’à l’heure où tout s’offre comme s’ouvrent les yeux.

 

Muriel CAYET

19/08/2018

 

A retrouver sur le site officiel

www.murielcayet.org

25 juillet 2018

Poésie au présent permanent - Formules poétiques - Muriel CAYET - 25 juillet 2018

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CONTES DE FEES

 

Les contes de fées prennent toujours un chemin buissonnier,

Délivrant leur lumière intérieure comme les arbres leur sève,

Lucioles à la saison d’été quand passe le 8 juillet

Les penseurs cherchent l’équilibre, sans excuse ni glaive.

 

Les contes de fées sont à l’honneur dans le parc,

Un bref soleil dans l’axe du château

L’as de cœur joue avec Alice, et dans le livre sert de marque,

A l’abri des jours de neige sans étau.

 

Les contes de fées savent mener leur barque

Nous font quitter le fauteuil et la partie de cartes,

Trouvent deux fois l’unité, savent relier ce qui est su, des monarques

La conquête du roi ou du chaperon, une châtaigne dans son bonnet et des pommes dans la tarte.

 

Les contes de fées connaissent la musique qui transporte,

Celle des détours et des diamants,

La bergère ne foule jamais les feuilles mortes,

A la croisée des chemins trace des signes dorés comme les lettres de son  roman.

 

Les contes de fées sont comme des voiles usées,

Il faut les recoudre pour mieux voyager

Ornement utile au talent invisible illuminé,

Un horizon sous les vagues, définitivement sous l’orage, ancré.

 

Les contes de fées connaissent la prière magicienne,

Celle de l’âme du vent et des codes de la mer,

La lumière de la destinée en habit de balade, à l’ancienne,

Qui règlent ses comptes avec les trépassés, d’un trait d’éphémère.

 

 

PARIS

 

Paris en apothéose, antre sacré ou port d’attache,

Remède au temps sur le canevas de barques au fil de l’eau,

Concert pour une danse naturelle d’un théâtre peint à la gouache,

Vagues uniques sur les terrasses et les canaux.

 

Parier sur les rêves, aimer les mêmes vents,

La brume de Seine ne fait aucun bruit,

Les façades usées par les roses, scènes d’avant,

La fête du voir aime les cartes postales et le tambour de la pluie.

 

Par ici les signes royaux, l’ancre bleue, l’illumination des averses,

Les chiffres cachés à l’entrée de chaque rue, membres honorés de mystère,

Une réunion d’éveillés sans prétention ni cachette, à l’inverse

Des dons avisés, en escapade magique au cœur de la Terre.

 

Parisiens sans front de mer aux outils de dimanche,

Détenteurs de diamants âgés s’amusent des points de suspension,

D’une pluie de souvenirs, tapisserie horlogère, des aiguilles à chaque branche.

Un métier à tisser les espoirs du monde et leur révélation.

 

 

L’ETOILE

 

L’étoile sait écouter la course des chemins,

Dans les chapelets de rues, elle ne dit jamais si,

Brille pour soi quand on s’y prend dès le matin,

Cavalière de pays exotiques, elle pratique des souvenirs, la jonglerie.

 

L’étoile du matin fanfaronne sous la pluie,

D’une plage déserte, omniprésente, toujours moderne,

Eclaire la maison d’été près du rivage, intemporelle et d’ici,

Vogue heureuse partie prenante, sans balivernes.

 

L’étoile du soir s’incarne en ces membres,

Inspirés de théâtre, invoqués hors saison,

La voile bien campée sur son ruban de décembre,

Des repères en or et blanc, miroirs de constellations.

 

L’étoile de la nuit juste dans sa navigation,

Libère  un sourire quand s’écarte le vent du large,

Un arc-en-ciel nocturne en toutes dimensions,

Une justesse de montre, un soleil stable à la marge.

 

L’étoile des étoiles  sait passer le temps de poussière,

Elle brode des canevas de galets de lumière, de A à Z.

Outil permanent pour le passager élevé, en rêve d’équerre,

Loin du contraste des dunes, rapproché du creuset, sans intermède.

 

 

LES MINUTES

Les minutes sont là, toujours là, portant le nom de nos actes,

Elles s’occupent du comment depuis la table des chevaliers, de Lancelot,

Des chemins de vie et de l’expérience éphémère de l’humain, créant exact,

Leur bonhomie préférée sans équivoque, à l’instant hors de l’eau.

 

Les minutes servent à vivre l’essentiel, simple et purifié,

Jouent leur fonction d’outils du temps sans conséquences,

Loin des interrogations, écrivent les questions, scellées,

Une nécessité représentée pour jouer le théâtre, des sentences.

 

Les minutes fleurissent juillet en Irlande,

Elles sillonnent les pays et changent tout, tranquilles,

De l’escapade de la pluie anglaise à l’analyse pour résoudre sur la lande,

Une histoire à feuilleter l’art sur leur territoire, habiles.

 

Les minutes ouvrent leur cœur sans meurtrir le temps

Content d’existence, il prend part au banquet,

Temporel et rythmé, de ce qui s’appelle le présent,

Chevalier du monde, porte ouverte, accueillant comme un frère d’idées.

 

 

 

AMIS D’ECRITURE

 

Mes amis d’écriture,  supports de travail sans fatigue,

Je vous reçois dans mes quartiers paisibles,

Ceux de l’expérience de l’être, ma thématique de passeur d’intrigues,

Communiquant nécessaire un projet de tolérance sensible.

 

Mes amis d’écriture à l’action de vérité,

Communs dans vos méthodes, authentiques en expression

Vous réparez la conscience en toute lucidité,

Pour une reparution d’intérêts de création.

 

Mes amis d’écriture, dans l’antre de l’anonymat,

Au monde d’appartenance, vous personnalisez l’esprit,

Pour le protéger, pédagogues, semblables en images d’apparat,

A l’abandon fondamental, réapparition de l’inédit.

 

Mes amies d’écriture, féminines en conclusion,

Vous sillonnez les grandes lignes en escapades colorées

Vous bravez les croisillons des carrés cinq sur cinq de dimensions,

Pour passer par le temps, en toute simplicité.

 

 

MUSEE

 

Un musée du temps pour soi

A pour emblème un caducée

Pour symbole, une main à dix doigts,

Naissance d’une nouvelle humanité.

 

Le musée rassemble les empreintes du monde,

Dans une roulotte il voyage les circonstances,

Se sent libre d’esprit comme la lune en nuit profonde,

Les statues brillantes sous une pluie de stances.

 

Le musée va de la main à la plume,

Il chemine dans la ville en y laissant sa marque,

Un soi qui cache le futur dans sa brume,

Libère l’espace de ses intentions opaques.

 

Le musée de soi a une porte blanche,

Aux confins de deux chemins agréables, il offre ses détours,

Loin des allers du lundi et des retours du dimanche,

Sans casse-tête à résoudre, il assure que demain, il fera jour.

 

 

PROGRESSION

 

D’abord, à n’en pas douter,

On accroche son esprit fier d’avoir été témoin,

Libéré par le mouvement il retrouve la confiance éloignée,

L’état intérieur dans un coin de salle, remords en moins.

 

Ensuite, seul au monde vivant,

Laissé au hasard de principe,

On reçoit la lumière d’un soleil éblouissant,

Symbole d’un autre type.

 

Puis on savoure la beauté de la vie,

Maintenant la certitude d’être

Au sérieux des mots, fidèle à la philosophie

On entre dans la maison en maître.

 

De retour à la porte d’un château,

Seul dans l’air vibrant d’essentiel,

Un souvenir d’enfance de là-haut,

A l’émotion primaire, temporelle.

 

Enfin, au travail le long du rivage

Les yeux fermés on vit dans sa tête,

On incarne en rêve le personnage,

La nuit est tombée ; place à la fête.   

 

 PENSEES DU PRINTEMPS

 

Ma première pensée se colore d’un vert profond,

Puis d’un jaune doré comme les feuilles du bois voisin,

C’est la réalité du monde qui rêve sa voix de baryton,

Des toits de Paris en toile de fond, petit bonheur de magasin.

 

Le personnel de la forêt se damne pour une marguerite,

Les papillons blancs dansent à mon arrivée,

Dans le village au grand portail de cèdre et de granit,

Qui séparent les objets, départ de ma composition aux multiples clés.

 

Dans le paradis retrouvé, on immortalise le tableau,

Le maître de l’atelier de ce si petit théâtre,

Remplit le bassin d’eau bleue près du grand arbre en solo,

Et disparaissent dans les airs, les dernières fumées de l’âtre.

 

Les neuf premières lettres de mes fantaisies,

Je les dispose à l’angle de la maison,

La décoration florale prête exercice à la poésie,

Je connais tous les mystères sacrés des frondaisons.

 

D’un ton solennel, j’accueille l’herbe nouvelle,

J’ai compris maintenant,

La mer au loin est calme comme ceux et celles,

Qui pénètrent hors des lieux et inscrivent le moment.

 

Je suis le printemps des nécessités imposées données en souvenir,

La vérité du poète des portes dérobées et des ruelles pavées,

Presque mot pour mot, garant de ma présence, là pour guérir,

Au rythme de mon journal, agrandi et remanié.

 

 

JUSQUE DANS LA MER

Jusque dans la mer, aller courir des merveilles,

Un manuscrit, des mots qui se cherchent un peu,

L’âme a du cœur pour la littérature qui éveille,

Le sommet de l’art se cache derrière un rocher lumineux.

 

Jusque dans la mer y chanter un hymne sacré,

Un thème composé de nombreuses pièces,

Où les lois physiques donnent de l’esprit, momentanées

Un mur servant d’appui à la beauté d’une nouvelle espèce.

 

Jusque dans la mer, ouvrir les yeux,

Pour le regard d’autrui, symboliser le renouveau,

En tête de phrase, on remarque quelque chose de précieux,

En plein ciel le monde entier, une action qui soutient le tempo.

 

Jusque dans la mer, avoir la force de se lever,

Du baume sur le cœur, dans l’axe du corps,

Une ceinture nourricière qui rassure de son amabilité,

Le flux sympathique du ressac pour y croire encore.

 

 

Muriel CAYET

Juillet 2018

Poésie au présent permanent

 

 

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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET
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